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Le SIDA AU TOGO

Depuis les premières traces du VIH /SIDA au Togo en 1987 le nombre de séropositifs ne cesse d’accroître (150 000 Séropositifs environ en 1995 d’après PNUD/OMS, 3,5%  de la population en 1997 selon PNLS/ Ministère de la santé) avec un rythme très alarmant en dépit des efforts de sensibilisation du gouvernement, des ONG et autres associations. En début 2002 le nombre de séropositif est estimé à 200 000 tandis que le nombre de malades est estimé à 13 705. La proportion est plus élevée dans la tranche sexuellement active.

Cependant l’on ne doit pas se lasser dans les efforts allant vers la réduction de la propagation du mal du siècle qu’est le SIDA.

1 - Comment se transmet le VIH ?

Le VIH ou virus du sida se transmet le plus généralement par voie sexuelle mais il peut également l'être par voie sanguine. Concrètement avoir des relations sexuelles non protégées ou être en contact avec le sang d'une personne contaminée est extrêmement risqué.

2 - Quelles sont les pratiques sexuelles à risque ?

Toute relation sexuelle non protégée c'est-à-dire sans préservatif présente un risque de contamination. La fellation y compris sans éjaculation peut contaminer, l'usage de sex toys que l'on échange sans préservatif également. La seule solution sécuritaire est l'usage du préservatif. Ce qui est possible sans risque : le baiser et la masturbation.

3- Je vis avec un séropositif quels sont les gestes

du quotidien qui présentent un danger ?

Partager une salle de bains, une douche ou des toilettes avec une personne séropositive ne fait pas courir de risque. S'échanger des vêtements est également parfaitement inoffensif. En revanche, on ne partage pas sa brosse à dents !

4 - Les animaux de compagnie sont-ils des vecteurs

de la maladie ?

Caresser un chien ou un chat ne peut en aucun cas entraîner de contamination par le virus du sida.

5- Puis-je serrer la main et embrasser un

séropositif ?

Bien entendu, le contact physique en dehors d'une relation sexuelle ou d'un contact de plaies et de sang n'est pas dangereux. Et d'ailleurs, le baiser est un symbole médiatique fort de la lutte contre les préjugés ! Embrasser ne contamine pas.

6 - Les moustiques sont-ils responsables de

certaines contaminations ?

Non, les moustiques ne transmettent pas le VIH.

7 - Et partager de la nourriture, est-ce dangereux ?

Absolument pas. La nourriture ne transporte pas le virus et celui-ci ne peut pas survivre dans la nourriture. Il est donc naturel de cuisiner et de manger avec une personne séropositive sans aucune crainte.

8 - Je vais me faire tatouer, que dois-je vérifier ?

La contamination lors de tatouages ou de piercing est possible. Pour l'éviter rien de plus simple, le tatoueur veillera à utiliser du matériel stérile à usage unique et son atelier sera entretenu avec une hygiène irréprochable. Seul le contact avec du sang peut contaminer.

9 - Peut-on être contaminé à la piscine ou à la

plage ?

Non, on peut nager dans la mer, une rivière et dans la piscine sans aucun risque de contamination, le virus ne survit pas en dehors du sang ou des secrétions humaines

 

A LIRE A TOUT PRIX

Communiqué de presse 6 octobre 2008
Contact presse
Marjolaine Bénard – mbenard@aides.org
01 41 83 46 53 / 06 10 41 23 86
Prix Nobel de Médecine 2008 : un plaidoyer pour la recherche sur le sida


« Si j'étais séropositive, feriez-vous confiance à
mon jugement scientifique ? »
Professeur Françoise Barré-Sinoussi
Institut Pasteur, INSERM


Plus de 25 ans après la découverte du virus VIH, AIDES se réjouit que le Prix Nobel 2008
récompense les travaux des chercheurs français Françoise Barré-Sinoussi et Luc
Montagnier sur le VIH/sida.
Bruno Spire, président de l’association et chercheur sur le VIH/SIDA, a débuté sa carrière à 21
ans dans l’équipe de Françoise Barré-Sinoussi. Au sujet de celle qu’il considère comme sa ‘mère
scientifique’ car elle a lui appris son métier, il déclare « Je suis personnellement très touché que
Françoise, chercheur dévouée, peu médiatisée, et pourtant la plus ouverte sur les liens entre les
différentes disciplines et la globalité de la lutte contre le sida, soit récompensée aujourd’hui. »
Proche de AIDES, elle a notamment participé à la dernière campagne de l’association ‘Si j’étais
séropositif’.


AIDES espère que cette récompense va donner un second souffle à la recherche contre le sida
dans le contexte actuel de banalisation. Ce Prix n’est pas l’enterrement du sida, les besoins en
recherche sont toujours criants. On a besoin de recherche sur les médicaments en raison des
mutations et des résistances créées par le virus, des effets indésirables provoqués par les
traitements et du nécessaire maintien de l’immunité. L’arrêt récent de la recherche sur les
thérapies anti-VIH du laboratoire Roche, les financements à la baisse de l’ANRS sont autant de
signaux appelant à une re-mobilisation politique en faveur de la recherche sur le sida. Il faut
continuer l’effort de recherche.


Par ailleurs, il est nécessaire de développer la recherche de nouvelles méthodes de prévention et
de dépistage. Les enjeux de la recherche pour l’international sont également importants :
prévention de la transmission de la mère à l’enfant, co-infection VIH/tuberculose, deux sujets sur
lesquels travaille Françoise Barré-Sinoussi.


Pour Bruno Spire « Ce qui est beau dans la découverte de Françoise Barré-Sinoussi, c’est qu’elle
avait longtemps travaillé dans l’ombre de la recherche fondamentale sur un sujet peu porteur, les
rétrovirus chez la souris. Et c’est parce qu’elle avait cette connaissance fondamentale, que la
découverte du VIH chez l’humain a été possible. » Ce Prix est donc un encouragement à la
recherche fondamentale. Notamment pour les vaccins, la recherche appliquée arrive à ses limites
et implique le recours à une recherche détachée de toute finalité immédiate.


Enfin, ce Prix est un message pour les jeunes chercheurs, qui montre que travailler sur le
VIH/sida est intéressant et porteur, avec de nombreux enjeux pour l’humanité, c’est un appel à la
relève !

 

VIH/SIDA: un problème rural

Sur les 36,1 millions de personnes infectées par le VIH/SIDA, une écrasante majorité (95 pour cent) vit dans les pays en développement. Et dans ces pays, le SIDA est en train de devenir une menace plus grave dans les zones rurales que dans les villes. Dans l'absolu, il y a plus de ruraux que d'urbains infectés par le virus. L'épidémie se propage à un rythme alarmant jusque dans les villages les plus reculés, réduisant la production vivrière et menaçant la survie des communautés rurales.

  • L'Afrique ne représente qu'un dixième de la population mondiale mais 9 nouveaux cas sur 10 d'infection par VIH y sont concentrés. 83 pour cent de tous les décès dûs au SIDA sont en Afrique, où la maladie a tué dix fois plus d'êtres humains que la guerre.
  • Dans neuf pays d'Afrique subsaharienne, plus de 10 pour cent de la population adulte est séropositive. Au Botswana, en Namibie, au Swaziland et au Zimbabwe, 20 à 26 pour cent de la population âgée de 15 à 49 ans est porteuse du VIH ou du SIDA (voir carte de l'Afrique).

Cependant, le reste du monde n'est guère épargné. En Inde, environ 4 millions de personnes sont infectées par le virus. L'incidence de la maladie est élevée dans plusieurs pays des Caraïbes, même si l'épidémie en Amérique latine s'est propagée plus lentement que dans d'autres régions, et est concentrée dans les zones urbaines.

Une menace pour l'agriculture et la sécurité alimentaire des ménages
Le SIDA déstabilise les systèmes agricoles et affecte la situation nutritionnelle et la sécurité alimentaire des familles rurales. Lorsque des adultes tombent malades et meurent, leurs familles doivent faire face à une baisse de productivité et perdent des connaissances sur les méthodes d'exploitation indigène, ainsi que des actifs.

  • La FAO a estimé que dans les 25 pays africains les plus touchés, le SIDA a provoqué la mort de 7 millions de travailleurs agricoles depuis 1985. Il pourrait en tuer 16 autres millions au cours des 20 prochaines années.
En outre, le VIH/SIDA impose une plus lourde charge aux communautés rurales, car de nombreux résidents urbains et travailleurs migrants rentrent dans leur village d'origine lorsqu'ils tombent malades (Pour en savoir plus sur le SIDA et le développement rural, cliquer ici). En même temps, les ménages dépensent davantage pour payer les frais médicaux et les obsèques, et tandis que le nombre de membres de la famille productifs diminue, le nombre de personnes à charge augmente. Ces réalités mettent en péril la sécurité alimentaire des ménages aussi bien à court qu'à long terme.

Un péril pour les femmes et les jeunes filles
Des facteurs biologiques et sociaux rendent les femmes et les filles plus vulnérables au VIH/SIDA que les hommes et les garçons. Des études ont montré que les taux d'infection par VIH chez les jeunes femmes peuvent être 3 à 5 fois supérieurs. Par ailleurs, certains des mécanismes traditionnels visant à assurer l'accès des femmes à la terre en cas de veuvage contribuent à la propagation du SIDA - comme la coutume qui oblige un homme à épouser la veuve de son frère. Des études ont montré qu'une veuve qui perd l'accès aux biens de son époux peut être forcée de se prostituer pour subsister.

Les femmes et les filles ont, en outre, un surcroît de travail car elles sont normalement chargées de cultiver la nourriture et s'occupent des malades et des mourants. Dans maintes communautés durement touchées, on retire les filles de l'école pour aider aux soins du ménage.

L'impact du SIDA sur les communautés agricoles varie d'un village à l'autre et d'un pays à l'autre. Cependant, il est clair que l'épidémie anéantit les progrès des 40 dernières années en matière de développement agricole et rural. Ceci pose d'énormes problèmes aux gouvernements, aux organisations non gouvernementales et à la communauté internationale. La maladie n'est plus un simple problème de santé: c'est devenu un grand problème de développement. (Pour en savoir plus sur le rôle de la FAO, cliquer ici)